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Pourquoi les presets ne font pas tout ?

Le développement d’une image raw ne se résume pas à la simple application d’un preset, tel un filtre Instagram appliqué à la va-vite. C’est une retouche qui doit être faite avec finesse et qui demande une certaine maîtrise.

On voit de magnifiques avant/après (parfois des “one click edit”) sur des pages de vente, mais une fois que l’on essaye le preset sur nos images, c’est parfois la déception. Pourquoi ?

Aucun preset ne rattrapera une mauvaise image. (Même pas un noir et blanc ! Combien de fois l’ai-je entendu…)

J’ai inclus dans cet article quelques avant/après afin d’avoir une comparaison entre le jpg du boîtier et la photo finale.

Comprendre la lumière

Si la photo d’exemple avant/après du preset a été prise à midi en plein soleil mais que vous testez celui-ci sur une image prise avec un ciel tout gris, difficile d’obtenir le résultat escompté !

Plus qu’un preset, c’est surtout la lumière, sa qualité, sa façon d’éclairer la scène et votre sujet qui définira le ton et la réussite de votre image !

Avant tout, analysez la lumière des photos qui vous plaisent :

Extérieur : plein soleil (ombres dures, couleurs vives), ciel gris (une certaine douceur), couché du soleil (contre-jour contrasté, couleurs chaudes). Le style moody fait par exemple la part belle aux ombres (forêt dense, couché de soleil, temps orageux, …)

Intérieur : baigné de lumière (rendu clair, peu d’ombres), une seule source (clair-obscur, ambiance intimiste/sombre). Ci-dessous : portrait réalisé avec une seule source (une fenêtre) à 90° du sujet.

L’exposition à la prise de vue

La lumière dont on dispose est une composante importante, mais il ne faut pas oublier l’exposition ! C’est la conjonction des deux qui révèlera le résultat final et notre vision de l’ambiance recherchée. Si j’expose pour les ombres ou les hautes lumières, ça n’a rien à voir.

Dans le premier cas, j’aurai des ombres détaillées, et à tous les coups des hautes lumières cramées, donc par définition une image plutôt lumineuse.

Je peux au contraire exposer pour les hautes lumières, et là l’image prend une toute autre dimension. Les tons sombres deviennent plus présents et le sujet est révélé délicatement par la lumière. (On se rapprocherait un peu du fameux style moody très à la mode en ce moment.)

Comprendre les presets

À mon sens, le plus important est de comprendre le fonctionnement de ces presets, le fonctionnement des logiciels et de leur différents outils (que ce soit Lightroom, Capture One, Photoshop, etc.). L’idéal est de savoir reproduire son style quel que soit le logiciel qu’on utilise.

Qu’est-ce qui fait que tel preset donne ce rendu ? Sur quels paramètres agit-il pour donner ce caractère à l’image ? Pourquoi j’ai un rendu chaud ? Pourquoi l’image gagne-t-elle en contraste ?

Les presets peuvent se révéler intéressants pour comprendre le fonctionnement du logiciel.

En conclusion : choisissez judicieusement votre lieux et le moment de la journée pour avoir la lumière qui vous intéresse puis exposez vos photos en fonction du rendu voulu. 90% du travail se joue à la prise de vue.

Bonus : les modes

Comme le disaient Coco Chanel ou Yves Saint Laurent, les modes passent alors que le style est éternel.

Trouvez votre style ! Ne vous fiez pas à tout ce que vous voyez sur les réseaux sociaux (tout s’uniformise à force).

Qu’est-ce que cela vous évoque quand vous pensez aux photos des années 80/90 ? Mon but est d’éviter que je trouve ou que l’on trouve mes photos kitschs dans 5, 10, 20 ans.

N.B. : Développer les raw c’est rendre l’image plus belle, lui apporter la touche finale, alors doucement sur les curseurs ! On ne massacre pas l’image en poussant la clarté, on ne zombifie pas les gens en désaturant tout jusqu’à avoir des peaux grises, …

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