Comment bien photographier la comète ?
C’est le week-end, et en plus il fait beau, les nuages ont enfin disparu ! Visible dès 22h30, il est possible avec n’importe quel appareil de la prendre en photo. À minuit vous serez rentré avec de belles images plein les yeux et la carte mémoire !
Tout d’abord il vous faut un horizon dégagé au nord-ouest, un peu à droite de l’endroit où se couche le Soleil, juste sous la casserole. Pas de nuage, pas de brume, le moins de lumière possible. Si vous pouvez vous déplacer en dehors de la ville, jusqu’à un endroit sombre, c’est parfait.
N.B. : Si vous avez du mal à la distinguer (s’il fait encore trop jour), faites une photo en pose longue afin de la révéler.
Quel objectif choisir ? À 18mm vous aurez la comète dans son environnement, pensez à trouver un paysage sympa pour la mettre en valeur (au dessus d’une ville, d’un lac, château, arbre, etc.). À partir de 35mm, 50mm, on commence à avoir un plan serré sur elle. Il reste possible d’inclure le paysage. Au delà de 100mm, ce sera un portrait de la comète. Peu importe l’ouverture de votre objectif, pas besoin d’être à 1,4 ou 2,8. Un 18-55mm de kit suffit. Idem pour un 55-200mm de base. (C’est ce que j’ai !)
La grande question de la mise au point. Passez en manuel ! Faites la mise au point sur une étoile très brillante. Le must, mettez un bout de scotch/gaffer sur la bague… cela évitera qu’elle ne tourne par erreur. En live view ou dans le viseur, faites des allers-retours pour avoir une étoile la plus ronde possible (mettez-la au centre de votre viseur puis ensuite recadrez du côté de la comète).
L’exposition. Elle se fera en manuel. Choisissez l’ouverture la plus grande possible (chiffre le plus petit). Pour la vitesse, lisez le paragraphe ci-dessous. Choisissez ensuite la valeur ISO adapté pour bien voir la comète. Je n’ai pas de réglage particulier à vous donner, il faudra faire des essais et des erreurs.
Un trépied sera essentiel. Le temps de pose ne devra pas être trop long, au risque de voir apparaître des trainées d’étoiles (et oui, la Terre tourne !). Pour calculer votre temps de pose limite, c’est facile, on divise 500 par la focale puis par le facteur de crop si vous n’avez pas un “full frame” 24×36 (facteur 1x). Si vous avez un appareil DX (Nikon), EF-S et EF-M (Canon), Fuji, etc., il faut appliquer 1,5 comme crop (1,6 pour Canon). Pour du micro 4/3, ça sera 2. Donc si vous avez un Nikon D3500, Canon 750D, Fuji X-T30, et un objectif de 18mm, voici la formule : 500 / 18 / 1,5 = 18,5. Au delà de 18s de pose vous verrez apparaître des étoiles floues. Si on est à 55mm, ça donne 6s max. 135mm, 2,5s max.
Mettez l’appareil en mode retardateur 2s et/ou utilisez une télécommande sans fil.
N.B. : Sauf mention contraire dans votre manuel, pensez à désactiver la stabilisation de votre boîtier et/ou objectif quand vous utilisez un trépied.
Bon, c’est la version rapide et condensée, mais je pense qu’il y a l’essentiel. J’espère n’avoir rien oublié. Posez-moi vos questions au besoin.Bonne photos ! Partagez les votre en commentaire
